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TROIS FILMS SINON RIEN #09

avril 23, 2013

l'orphelinat

L’ORPHELINAT (Juan Antonio Bayona – 2008)

Mouvida

Après avoir vu déferler une grosse vague de sushis terrifiants avec ses fantômes d’enfants mal coiffés, nous voilà confrontés à une invasion de paëllas flippantes, garnies de leurs petits orphelins (traumas de la guerre civile obligent) bien tristounets d’avoir mouru. Vieilles bâtisses grimaçantes, vieilles dames inquiétantes, vieux parquets craquants et autres vieilles portes grinçantes, sont les ingrédients factices et très convenus, lourdement précipités dans cette recette redondante, mitonnée par un énième cuistot ibérique de la peur. Attention, l’abus de riz, entraîne une effroyable constipation artistique.

the we and the i

THE WE AND THE I (Michel Gondry – 2012)

The oui and the aïe

À l’arrêt de bus, je l’attendais fébrilement ce trajet, cette promesse de ballade qui devait réunir les deux axes principaux du travail de cet inventeur de génie, qui m’émerveilla plus d’une fois à travers ses rêves extraordinairement visuels, Michel Gondry. Une ligne reliant d’un côté son hip, ce foisonnement de merveilleuses trouvailles qui déconstruisent poétiquement toute notion d’espace-temps (ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND – 2004), et de l’autre son hop, cet amour passionné pour le bouillonnement artistique qui anime les cultures urbaines (BLOCK PARTY – 2005). Mais voilà, sans pour autant altérer mon admiration pour le conducteur, je dois reconnaitre que les transports en commun sont quand même bien chiants, bruyants et très inconfortables. Car certes, on ne peut que prendre de plein fouet le « nous », groupe sans cohésion, qui puise sa force dans l’écrasement de l’individu, ce « je », qui justement par un jeu imprécis mais voulu dans un souci d’authenticité, ne parvient jamais à vraiment éclore, à toucher, comme figé dans cette juxtaposition anarchique de petites histoires dénuées d’enjeu dramatique, sortes de tags sur un mur dans lequel notre embarcation viendrait s’encastrer. L’ESQUIVE à l’américaine, c’est du SPEED au point mort !!!

les sentiments

LES SENTIMENTS (Noémie Lvovsky – 2003)

L’amour c’est comme une cigarette

Ici, l’amour se chante comme dans une opérette, se consume comme une cigarette, se consomme comme une bouteille de vin et se trompe comme dans la vie. Noémie Lvovsky pose un regard bienveillant sur son fabuleux quatuor, et filme sur la pointe des pieds ce moment étrange ou la crise de la cinquantaine se mélange au doute de la jeunesse.

P.E.C.

From → CINEMA

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