TROIS FILMS SINON RIEN #18

LA VIE RÊVÉE DE WALTER MITTY (Ben Stiller – 2014)

Stiller than Life

Dans ses yeux bleus électriques, Ben nous projette son rêve de cinéma. Un cinéma fabriqué à base de photos animées issues de Life Magazine, avec mantras publicitaires en surimpression, dont la résonance est censée produire l’énergie durable pour se sortir doigts et tête du cul. Les clichés y sont joliment spacieux, mais le fond de vieux (tout était plus net avant le web…) finit par s’enrhumer dans tout ce vide de papier glacial.

SOUS LE SABLE (François Ozon – 2001)

Sur l’amour

Hantée par l’épaisse présence spectrale d’un Bruno Cremer qu’elle se refuse à laisser partir, Charlotte Rampling, dignement ensevelie sous le chagrin, perdant doucement pied et tête face à la solitude, illumine avec grâce, ce magnifique film pudique et profond, par sa bouleversante justesse.

L’ÉCUME DES JOURS (Michel Gondry – 2013)

Le Vian en poupe

Tout s’illumine, lorsque la poésie des mots rime à ce point avec la magie des images. Faites de bric et de broc, les idées s’imbriquent à merveille, l’imaginaire s’éveille dans un univers loin de n’être qu’une simple contrefaçon bon marché de chez Tati, et on ne peut que s’émerveiller devant l’évidence artistique de cette union, naturelle et pour tous, entre deux poètes.

P.E.C.