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TROIS FILMS SINON RIEN #06

décembre 3, 2012

DavidMadameHansen

DAVID ET MADAME HANSEN (Alexandre Astier – 2012)

Nulle Astier

Pour son entrée dans la cour des grands, notre bon roi Arthur se transforme en véritable despote. Loin d’être éclairé, il empile beaucoup trop de couronnes sur une seule tête (producteur, scénariste, réalisateur, monteur, acteur de premier plan et même compositeur de la musique), et se plante royalement. Le manque de rythme catastrophique même pour un film situé dans les alpages suisses, et l’absence totale de direction d’acteur (qui du coup jouent avec une justesse et une profondeur dignes des plus grandes productions AB, principalement Adjani qui touche ici le fond de la piscine en étant encore plus paumée que son personnage borderline), semblent donner raison à un autre illustre monarque du cinéma français, Alain Delon qui doutant de l’omnipotence d’Alexandre le finalement pas si grand, refusa au dernier moment de participer à cette camelote. Le roi est mort, vive le roi !!!

dark shadows

DARK SHADOWS (Tim Burton – 2012)

Au beau milieu d’une année résolument placée sous son astre (qui commença avec une très intéressante exposition à la Cinémathèque de Paris, pour se terminer par la grande animation de son court métrage FRANKENWEENIE), l’empereur des Goths tente de ressusciter une lugubre série des années 60…La planète Burtoniénne ne quitte jamais son orbite, drapée dans son nostalgique linceul fait d’humour noir et d’horreur kitch, elle aborde thèmes récurrents (rapports mort/amour, enfance/famille) au travers de sa foire aux monstres sédentaires et autres inadaptés au monde des vivants (l’alter ego Johnny Depp en tête de cortège). Mais voilà, malgré une transfusion de sang neuf, celui de l’envoutante Eva Green, rien ne coagule vraiment dans ce petit théâtre de marionnettes plus mortes que vivantes.

camille redouble

CAMILLE REDOUBLE (Noémie Lvovsky – 2012)

Conte à rebours

Avec ce petit conte rétrospectif, imbibé de magie poétique, Camille rembobine la face A de sa vie pour nous parler tout doucement d’amour. Noémie repique car elle se montre parfois quelque peu brouillonne, mais sa légèreté n’étant que malice (rejouer le malaise ado pour mieux affronter le mal-être d’adulte) et son audace étant sincère (sans artifices, tout repose sur un adorable équilibre qui se passe parfaitement de toute explications, cohérences ou justifications), son tendre sourire nostalgique nous fait ainsi redoubler de plaisir, et la place tout en haut du tableau d’honneur des films français promo 2012.

P.E.C.

From → CINEMA

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